Régulièrement, et souvent en lien avec l’actualité, le service des archives vous propose un document accompagné d’un court commentaire. Par la diversité des époques et des typologies, cette rubrique se veut un panorama de la richesse et de la diversité des fonds conservés.
Une avenue Jean Jaurès à Cahors
Jean Jaurès, né à Castres dans le Tarn en 1859 est assassiné à Paris le 31 juillet 1914. Normalien, agrégé de philosophie, il est élu député de la circonscription carmausine (Tarn) dès 1885. Il fonde le journal L’Humanité en 1904 et participe à la création du parti socialiste SFIO l’année suivante. Ses qualités d’orateur, que souligne Edmond Holzer, conseiller municipal de Cahors dans le vœu émis devant le conseil municipal (document présenté) ont laissé le souvenir d’un grand tribun à l’assemblée nationale. Humaniste et pacifiste, il met toute son énergie à dénoncer le péril d’une guerre européenne, qu’il voit se profiler avec la montée des nationalismes. Son engagement lui coûtera la vie, son assassinat par Raoul Villain intervenant après son grand discours sur la paix, donné à Bruxelles le 29 juillet 1914.
La Ville de Cahors, qui a vu naître Léon Gambetta, se devait d’honorer Jean Jaurès. C’est chose faite le 19 novembre 1921 : l’avenue de la gare devient l’avenue Jean Jaurès. Lors du conseil municipal du
31 décembre 1923, sur une nouvelle proposition de M. Holzer, une participation de 100 francs à la souscription lancée par la Ville de Castres pour l’érection d’un monument à Jean Jaurès est validée. La commission des finances « veut que Cahors, mère de tribun, honore celui qui tomba en un soir terrible victime de son rêve immense ».
Edmond Holzer, représentant de commerce, fut conseiller municipal durant les mandats de 1919 et 1925. Aux élections municipales de 1925, il figurait sur la liste du bloc des Républicains, menée par Anatole de Monzie.
Document présenté : extrait du compte-rendu manuscrit de la séance du conseil municipal du 19 novembre 1921 (Cote : 1 D 104). Il s’agit d’un document de travail, comme l’indiquent les traits bleus qui barrent le texte, signifiant qu’il a bien été retranscrit dans le registre des délibérations.
Transcription du texte :
Nom de rues
Sur la proposition de M. Holzer et pour rendre hommage au caractère, au talent de Jean Jaurès, orateur, historien, philosophe, le conseil municipal de Cahors décide que son nom sera donné à l’avenue de la gare.
Service des archives Ville / Grand Cahors,
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