L'Inventaire général

Créé en 1964, l'Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France a pour mission de recenser, étudier et faire connaître l'ensemble du patrimoine de la France. L'enquête d'inventaire du patrimoine de Cahors, lancée en 1987 et conduite par les services de l’Etat jusqu’en 2004, représentait plus de 1 600 notices "architecture", 572 notices "mobilier" et près de 19 600 documents graphiques. Fin 2005, le service patrimoine de la ville de Cahors a été chargé par convention avec l’Etat de poursuivre ce travail de l'Inventaire.

Depuis 2009, la Ville de Cahors, par convention avec la Région Occitanie, poursuit ce travail. Cet inventaire s'enrichit de jour en jour, notamment grâce à l'enquête de révision du PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Secteur Sauvegardé) et plus largement à l'ensemble des travaux, sur la ville, suivi par l'archéologue du bâti chargée de mission inventaire. Les données ainsi recueillies sont mises en ligne régulièrement sur le site de la Région Occitanie

Expertise archéologique du bâti

Une mission d’expertise archéologique menée au quotidien
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saint-urcisse_coll_s_modillons_015-direction_patrimoine.jpg, par fmonge

Depuis la fin 2005, une mission d’expertise archéologique du bâti est menée au quotidien en complément de la mission d’inventaire. Une première visite, menée conjointement par l’UDAP et la direction du patrimoine préalable de tout projet, permet d'informer les propriétaires et les maîtres d'œuvre de la présence d'éléments remarquables - cheminées, escalier, sols, etc. - dont la conservation et la mise en valeur paraissent nécessaires ; l’archéologue du bâti, en complément, repère les indices historiques.

Selon les cas, cette visite peut être complétée, en fonction du projet, de sondages sur le parement des murs et dans les faux-plafonds qui permettent de mettre au jour des vestiges significatifs - décors et plafonds peints, placards muraux, anciennes baies, etc. - et de comprendre les différentes phases de construction et de modification d'un édifice au cours des siècles, l'objectif étant d’allier valorisation, préservation et qualité d’habiter.

Outre la collecte d'informations précieuses sur l'histoire du bâtiment et, plus largement, sur celle de la ville, cette investigation archéologique permet d’apporter des informations complémentaires qui sont utiles dans l’instruction des autorisations par l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine (UDAP) et en fonction, de réajuster les préconisations à l'adresse du propriétaire et de l'architecte pour la finalisation du projet de réhabilitation.

Loin d'être une contrainte, la présence d'un archéologue contribue à la connaissance du patrimoine de la ville et participe à sa mise en valeur grâce à un travail pédagogique auprès des propriétaires et des maîtres d'œuvre. Les échanges réguliers entre tous sont la garantie d'une bonne coordination des interventions et d'une meilleure qualité de restauration contribuant à donner un nouveau visage à la ville de Cahors et à en augmenter l'attractivité touristique.

Renseignements pratiques

Bien avant la concrétisation du projet de réhabilitation, le Direction du patrimoine invite l'ensemble des acteurs (propriétaires, architectes, entreprises) à prendre contact avec la conservatrice en chef du patrimoine pour une première visite des lieux en compagnie d’un technicien de l’UDAP afin d'évaluer l'intérêt patrimonial et repérer les éléments remarquables.  En fonction du projet, les compétences de l'archéologue du bâti seront requises au stade des sondages.

Nous rappelons que tous les travaux de réhabilitation – intérieurs et extérieurs – sont, dans les Sites Patrimoniaux Remarquables, soumis à l'autorisation de l'Architecte des Bâtiments de France.