En février 1949, au café Le Bordeaux sur le boulevard Gambetta (emplacement de l’actuelle agence de la Banque populaire) se retrouvèrent Robert Sarrazac, ancien résistant, clé de voûte des citoyens du monde et Louis Sauvé, médecin humaniste, pour finaliser la Charte de mondialisation élaborée par le centre de recherche et d’expression mondialiste.
Se voulant solidaire, expression d’une fraternité universelle, cette Charte fut adoptée le 30 juillet 1949 par la volonté du maire de Cahors, Jean Calvet et du Conseil municipal. Cahors devient alors la première ville mondialisée. Les Cadurciens répondirent entre le 21 juillet et le 12 août à une consultation populaire qui toucha 70 % du corps électoral dont 59 % de votes favorables (11 % d’abstentions).
Elle se déclara Ville du Monde : CAHORS MUNDI.
Figeac, Gourdon, puis les deux tiers des communes du Lot (239 communes sur 330) font de même.
À l’initiative du Dr Louis Sauvé, d’enseignants tel que Maurice Mirouse, de médecins, d’artisans, de commerçants et de lycéens aussi convaincus que convaincants, le Département se proclame « Territoire mondial ». Le 30 septembre 1949, le Conseil général du Lot, avec son président Jean Rougier, adopte une motion favorable et invite les municipalités du Lot à examiner l’extension du geste de la ville de Cahors au département tout entier.
Cette déclaration donne naissance à un mouvement sans précédent dans le département du Lot, suivi de centaines de communes du pays et du monde entier. Depuis, 249 communes lotoises sur les 330 que compte le département ont suivi l’exemple de Cahors en adoptant cette Charte, dont la dernière fut la commune de Ladirat en juin 2000.
Aujourd’hui, plus d’un millier de communes et territoires mondialisés est recensé à travers plusieurs continents. Avec, pour les plus récentes, une commune du Kosovo, une du Nicaragua en 2002, deux communautés rurales du Sénégal en 2007 et 2011, et deux communautés du Togo en 2010…
Article 1/7
Nous affirmons que notre sécurité et notre bien-être sont liés à la sécurité et au bien-être de toutes les villes et de toutes les communes du Monde, aujourd’hui menacées de destruction par la guerre totale.
Ce premier article de la Charte de mondialisation n’a rien perdu de son sens !
A l’époque, le terme « mondialisation » n’avait pas la même signification qu’aujourd’hui. Si l'on admet que l’anglicisme « globalisation » désigne avant tout un processus économique tandis que la « mondialisation » renvoie à une double dimension culturelle et politique, la question que soulève cet écart entre monde et globe est celle du rapport entre politique et économie.