Zone commerciale historique, la route de Toulouse, entrée au sud de la ville de Cahors, a été à plusieurs reprises, confrontée à d’importantes crues. Les exemples marquants de ces épisodes sont les inondations de janvier 1996 et juin 2010 où de nombreux biens se sont retrouvés piégés par la montée des eaux.
En 2004, son classement en zone inondable (zone rouge du Plan de prévention des risques d’inondation) a figé son développement, entraînant le vieillissement du bâti et la multiplication des friches.
À la lueur de ce constat, la Ville de Cahors a, en 2012, saisi l’opportunité des Ateliers Nationaux « Territoires économiques » initiés par l’État afin de bénéficier d'une expertise unique et d'un partenariat indispensable à la résolution hydraulique et commerciale de cette entrée de ville.
Le projet a obtenu, en décembre 2018, 6 millions d'euros de subventions de l'État dans le cadre du programme d'actions de prévention des inondations (PAPI). Un certain nombre d’opérations a ainsi pu être conduit, parmi lesquelles :
- Des négociations puis acquisitions foncières : le garage automobile Atelier 46, six pavillons situés avenue Anatole-de-Monzie, un pavillon situé rue Henri-Dunant, l’ancien local Thermi+ ou le bâtiment de l’ancien contrôle technique situé Roc de l’Agasse, dont l’acquisition, la démolition puis la renaturation sont intervenues en 2021,
- La mise en place d’un système d’alerte des crues par la présence de pluviomètres connectés en amont et d’un capteur sur site qui permettent de lancer l’alerte le plus tôt possible en cas de survenue d’une crue,
- Des études hydrauliques permettant de modéliser une crue et de déterminer les aménagements nécessaires du ruisseau.
En juillet 2022, un Projet partenarial d’aménagement a été signé. Il s’agit d’un outil qui engage les signataires - à savoir l’État, le Grand Cahors, les communes de Cahors, Le Montat, Labastide-Marnhac, l’Établissement public foncier d’Occitanie, l’Établissement public territorial du bassin du Lot et l’Agence de l’eau Adour-Garonne - en faveur de la réalisation d’une opération d’aménagement ambitieuse.
Le projet partenarial d'aménagement est un dispositif exceptionnel puisque le Ministère de la cohésion des territoires a choisi Cahors parmi les 18 premiers sites en France (hors Île-de-France) couverts par un tel dispositif.
Ce projet porte trois ambitions :
D’autres négociations foncières sont actuellement en cours avec plusieurs propriétaires, certains ont accepté de céder leurs biens immobiliers au Grand Cahors afin de permettre d'élargir le lit du Bartassec et de désimperméabiliser les sols. C’est le cas du bâtiment qui abritait l’ancien « Pôle Vert » et dont la démolition est programmée en 2025. Ces emprises renaturées faciliteront ainsi l'écoulement des eaux en cas de crue. La dynamique reste à poursuivre afin de rendre possible le réaménagement de la zone, de limiter le risque d'inondation et de retrouver des droits à construire pour héberger de potentielles nouvelles activités économiques route de Toulouse.
La sécurité des personnes et des biens et le développement de l'activité économique ne pourront être assurés que grâce à une prise de conscience que le nouveau visage de la zone ne pourra se dessiner que collectivement.
Les prochaines échéances concernant le réaménagement de la route de Toulouse :
- Début juillet : démolition du garage ex-Atelier 46 pour créer une zone d’expansion de crue en cas de montée des eaux
- Septembre : démolition de deux pavillons avenue Anatole-de-Monzie en vue de l’accueil potentiel d’une nouvelle activité économique au sein de la zone, une fois que le Plan de prévention des risques d’inondation aura été révisé par l’État
- Septembre : démolition d’un pavillon rue Henri-Dunant pour créer une zone d’expansion de crue en cas de montée des eaux
Il est à souligner que le projet de l’entrée sud est lauréat du Plan de transformation des zones commerciales avec une enveloppe de 1 780 000 € à la clé. Cette subvention exceptionnelle permettra au Grand Cahors de financer l’ingénierie de ce projet ainsi que les déficits d’opérations. Seuls onze territoires en France bénéficient de ce niveau d’engagement de l’État au titre de ce plan de transformation.