archives.jpg, par Csquassina
Historique
Les archives municipales sont nées avec la création des institutions communales à la fin du XIIe siècle. Le chanoine Albe, historien lotois, date de 1279 les statuts du consulat cadurcien dont les privilèges sont définitivement reconnus par l’évêque-seigneur, le 15 mai 1351. Conservées à l’hôtel de ville, les archives ont été transférées, pour une grande partie, à la bibliothèque municipale (actuelle bibliothèque patrimoniale) au cours du 19e siècle. En 2004, un service des archives municipales est officiellement créé : le fond moderne revient à l’hôtel de ville et le fonds ancien est déposé aux Archives départementales du Lot où il se trouve encore. En 2015, le service est mutualisé avec la Communauté d’agglomération du Grand Cahors. Enfin, en 2019, il emménage dans un bâtiment rénové au 94 avenue Jean-Jaurès (dans le bâtiment qui fut l’atelier de menuiserie Cros-Imbert, et où travaillait Emilien Imbert, résistant exécuté à Cahors en 1943). Deux dépôts annexes complètent le dispositif d’archivage.
Les missions du service
Un service d’archives répond à 4 missions : collecter les archives des administrations publiques et les archives privées ; classer et inventorier les archives pour les rendre accessibles aux chercheurs ; conserver les fonds dans les meilleures conditions possibles pour les transmettre aux générations futures ; communiquer les archives à des fins administratives ou historiques.
Que peut-on consulter aux archives ?
Le service conserve les archives produites et reçues par l’administration communale d’une part et par la Communauté d’agglomération d’autre part. Il conserve également les archives des EPCI qui ont précédé la CAGC (SIVU, SIVOM, Communauté de communes du Pays de Cahors, Communauté de communes du Grand Cahors, Communauté de communes de Catus). Sont également conservées les archives du Centre communal d’action sociale et des Centres intercommunaux d’action sociale de Catus et du Grand Cahors.
A coté de ces fonds publics, le chercheur peut aussi consulter des archives privées entrées par dons ou achat (archives familiales, d’entreprises, d’associations).
Des fonds iconographiques (photos, cartes postales, affiches, cartes, plans), des enregistrements sonores, des magazines municipaux ainsi qu’une bibliothèque historique complètent les fonds.
A noter que le service ne conserve pas les archives des communes membres de la CAGC (il convient de s’adresser soit à la commune concernée soit aux Archives départementales du Lot).
Les fonds d'archives
On distingue les archives anciennes (antérieures à 1790), les archives modernes (1790-1982) et les archives contemporaines (depuis 1983). Les fonds sont classés selon un cadre de classement par séries, identifiées par des lettres (lettres doubles pour les archives anciennes, lettres simples pour les archives modernes, W pour les archives contemporaines).
Les archives anciennes de la Ville de Cahors (séries AA à II) représentent autour de 25 mètres linéaires de documents. Le plus ancien connu à ce jour est daté de 1216 : il s’agit d’une bulle du Pape Innocent III. Le fonds ancien est consultable aux archives départementales du Lot, 218 rue des Cadourques à Cahors.
Les archives modernes de la Ville de Cahors (séries A à T)
Sont à la disposition des chercheurs : registres de délibérations, recensements de la population, listes électorales, matrices cadastrales, registres d’état civil, documents d’urbanisme, permis de construire, dossiers sur les bâtiments, la voirie, l’aide sociale, les budgets, l’enseignement ou encore la culture.
Les archives contemporaines (série W) : contrairement aux archives anciennes et modernes dont les fonds sont clos, cette série continue de s’accroitre par les versements des services municipaux et communautaires, selon un mode de classement continu.
Les fonds privés (série Z) : à signaler entre autres les fonds Bach (construction d’un lotissement au quartier Lamothe-Bellevue par la Société nouvelle Cahors Le Quercy) ; Léon (archives et objets d’un Résistant) ; Brochier (cartes postales originales et reproductions, photos) ; Association Cahors Handisport ; Maison des jeunes et de la culture ; Association BLEPA (Bibliothèque, Ludothèque, Enfants, Promotion, Animation) ; Bardin (moulin de Labéraudie) ; Cavalié (coopérative midi-tabac) ; Archives de la manufacture de draps de Cahors (donateur inconnu) ; Programmes du théâtre municipal de Cahors de 1843 à 1869 (achat par vente aux enchères)…
L’ensemble de ces archives permet d’aborder tous les aspects de la vie locale.