Sur le chemin de la transition écologique

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trait_union.jpg, par Csquassina

Les impacts écologiques, sanitaires et sociaux du développement humain nécessitent une réponse forte de la part des collectivités territoriales. Elles jouent en effet un rôle majeur pour maîtriser ces impacts, les réduire et proposer de nouveaux modèles de développement face à l’urgence climatique.
La réduction drastique de notre empreinte écologique, de notre prédation des ressources naturelles et le respect des équilibres de la biodiversité s’imposent aujourd’hui pour permettre à chaque génération de vivre la ville de manière épanouie, éco-responsable et citoyenne.

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transition.png, par Csquassina

Dans un cadre de vie unique apaisé et à taille humaine, la préservation de la qualité de vie passe par l’adaptation du territoire aux effets du changement climatique. La Ville de Cahors s’engage sur le chemin de la transition écologique :  notre territoire se veut être exemplaire en matière de sobriété et d’efficacité énergétiques, d’amélioration de la qualité de l’air, de développement des énergies renouvelables, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de préservation de la biodiversité.

Nature en ville, mobilités actives, biodiversité, réduction des déchets, confortement du bio et des circuits courts dans les cantines, découvrez comment la Ville de Cahors et le Grand Cahors répondent aux défis de la transition écologique et comment les citoyens s’engagent.

>>> Une transition construite avec les citoyens

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reunion_123rf.jpg, par Csquassina

La désignation d’un adjoint au maire en charge de la transition écologique et de la participation citoyenne et d’un conseiller municipal délégué à la démocratie participative est le marqueur d’une volonté de préparer les lendemains en plaçant Cahors sur le chemin de la transition.

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La décennie 2020-2030 est cruciale pour transformer nos modes de production et de consommation, pour structurer nos réflexions et nos projets selon des besoins adaptés au territoire. Pour mieux définir ces besoins, le développement de la participation des citoyens est indispensable. Elle vise à associer les habitants et les acteurs locaux à la co-construction des projets mis en place en faveur de la transition écologique.

Ainsi, la commission extra-municipale du temps long, installée le 28 juin 2021, veille à la prise en compte des questions écologiques, sociales et climatiques dans les projets de la Ville. Composée de 11 citoyens volontaires tirés au sort, de 11 acteurs de la société civile et de 11 élus du Conseil municipal, la commission extra-municipale a été amenée à formuler des propositions concrètes dans le cadre du projet de réaménagement de la place Chapou, de l’élaboration du Plan climat air énergie territorial (PCAET) du Grand Cahors, de l’organisation de la Journée citoyenne du 21 mai 2022 dont elle est à l’origine aux côtés du conseil municipal enfant ou encore de la rédaction d’une charte présentant les modalités de fonctionnement de cette instance participative.

Les membres de cette commission consultative ont également été amenés à rédiger le règlement de l’appel à projets citoyens lancé, pour la première fois, en juin 2022. Dans ce cadre, ils se sont vus confier la mission d’examiner les 26 propositions issues de ce nouvel outil participatif qui vise à favoriser l’émergence d’idées citoyennes compatibles avec les enjeux du temps long et en faveur de l’environnement et des solidarités.

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Trophées

La commission extra-municipale et l’appel à projets citoyens ont tous deux été nommés lauréats des Trophées de la participation et de la concertation 2022. Ce prix, décerné par l’organisme Décider ensemble et la Gazette des communes, récompense et valorise les projets innovants en faveur de la démocratie participative en s’appuyant sur plusieurs indicateurs : l’impact démocratique et la qualité de la démarche, la prise en compte des avis et des idées des citoyens ainsi que le caractère innovant du dispositif participatif. La Ville de Cahors a été récompensée à hauteur de trois étoiles, dans le cadre de la Conférence internationale de la démocratie participative, aux côtés d’autres collectivités telles que la Ville de Paris, la Ville de Lyon, Brest Métropole, la Région Grand Est, la Ville de Périgueux et la Ville de Marmande.

 Par ailleurs, le Plan climat air énergie territorial (PCAET) du Grand Cahors, qui entend limiter le changement climatique, développer les énergies renouvelables et améliorer la qualité de l’air, a été co-construit avec une diversité d’acteurs de l’agglomération parmi lesquels figurent les membres de la commission extra-municipale du temps long, dans le cadre d’une démarche de concertation.

>>> Une plus grande efficacité énergétique pour une meilleure gestion des consommations d’énergie

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2007_ruechateauroi-4.jpg, par Csquassina

La consommation d’énergie de la Ville de Cahors et du Grand Cahors atteint 19,3 GWh. Ces consommations amènent des dépenses annuelles supérieures à 2 millions d’euros pour les deux collectivités.

L’efficacité énergétique et la sobriété des consommations, au-delà de la réduction de l’impact climatique, conduisent à réduire la dépendance des finances publiques aux dépenses énergétiques du patrimoine bâti.

7,8 millions d’euros ont ainsi été mobilisés entre 2014 et 2020 pour procéder à la rénovation énergétique des bâtiments publics et pour favoriser leur adaptation aux usages (équipements sportifs et culturels, espace Clément-Marot, groupes scolaires, etc.), avec le soutien de l'Europe (FEDER), de l'État (TEPCV et DETR) et de la Région Occitanie*.

Face à l’augmentation des coûts de l’énergie et afin de contribuer à l’effort national d’optimisation et de réduction des consommations, la rénovation et l’adaptation à l'usage des bâtiments publics se poursuivrent plus fortement encore.
Un système de gestion centralisée des bâtiments est déployé sur l’ensemble du patrimoine de la Ville de Cahors et du Grand Cahors, accompagné d’un suivi énergétique des consommations.
Un plan de rénovation du patrimoine est progressivement mis en œuvre, en témoigne la rénovation énergétique du théâtre municipal, de l’accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) de la Croix-de-Fer, de la crèche Gribouille et de l’école élémentaire Jean-Calvet, avec l’aide de l’État dans le cadre du plan national France Relance. L’école élémentaire Jean-Calvet, construite dans les années 1950, est très énergivore, impactant le confort thermique des élèves et du personnel en hiver et en été. La rénovation permettra de réduire de moitié sa consommation énergétique. Les travaux engagés en faveur du théâtre municipal ont vocation à mettre en valeur ses façades néo-classiques tout en améliorant l’efficacité thermique du bâtiment. Ces chantiers importants impliquent la mobilisation de 5 millions d’euros aux côtés de l’État dans le cadre du plan France Relance.

En parallèle, la politique de rénovation de l’éclairage public se poursuit : 1 284 points lumineux ont été rénovés en LED entre 2014 et 2020 dans l’ensemble des rues du secteur sauvegardé et dans les quartiers (Terre-Rouge, plaine Saint-Namphaise, lotissement de Bégoux, Lacapelle, Les Ramonets). 95 % des lanternes du Secteur Sauvegardé, désormais dénommé Site Patrimonial Remarquable, ont été changées, représentant un gain énergétique de 55 %, soit 18 000 € d'économie annuelle. Plus ponctuellement, afin de tendre vers la sobriété des réseaux, un dispositif d’éclairage à LED fonctionnant grâce à des panneaux solaires a également été installé sur le parcours des joggers du stade Lucien-Desprats.

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La Ville et le Grand Cahors ont entamé une étude approfondie afin de poursuivre de manière plus significative encore la rénovation de l’éclairage public, de réduire drastiquement les consommations et de favoriser la préservation de la biodiversité nocturne : extinctions temporaires entre minuit et 5 h du matin dans certains secteurs (20 000 € d’économies par an), remplacement des luminaires par des LED et diminution de la puissance dans certaines zones. La Ville de Cahors a en effet fait le choix d’engager le renouvellement complet de l'éclairage public en mobilisant la technologie LED nouvelle génération sur l’ensemble du territoire de la commune. Cette technologie permettra de procéder à des abaissements différenciés selon l'horaire afin d’« éclairer juste » et de réaliser une économie annuelle de 320 000 €. L’investissement sera rentabilisé en à peine quatre ans grâce à l’engagement complémentaire de l’État dans le cadre du plan France Relance. L’ensemble de l’éclairage public de la Ville de Cahors sera ainsi renouvelé d’ici au premier semestre 2023 au plus tard : une action concrète au service de tous les Cadurciens et de tous les quartiers de la cité.

Toujours dans l’objectif de limiter la pollution lumineuse, la Ville de Cahors a mené une expérimentation en septembre 2022 en partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO), consistant à procéder à une extinction ponctuelle de l’éclairage public des allées Fénelon afin d’observer et de recenser les insectes nocturnes en zone urbanisée. D’ailleurs, une extinction définitive des mâts d’éclairage public sur les allées Fénelon est désormais effective entre minuit et 5 h du matin.

En complément, afin de favoriser l’indépendance énergétique du territoire et dans l’objectif d’agir efficacement sur les coûts des consommations, la Ville et le Grand Cahors élaborent actuellement un programme de production d’énergie photovoltaïque. Les toitures des bâtiments publics et les ombrières pourront devenir le support de panneaux photovoltaïques. Dès l’année 2023, une première toiture municipale accueillera un outil de production d’énergie. À l’occasion de la rénovation des toitures de l’école Pierre-Ségala, des panneaux photovoltaïques seront implantés, avant que cette technique soit déployée sur plusieurs points de la ville et du Grand Cahors. L’implantation d’un carport photovoltaïque se concrétisera prochainement sur le parking du bâtiment Caviole et permettra d’alimenter des véhicules électriques de la flotte de la collectivité.


*La réhabilitation du gymnase Henri-Thamier, par ailleurs connecté au réseau de chaleur à bois du quartier de Cabessut, a été cofinancée par l’Union européenne (FEDER : 89 590 €), par l’État (TEPCV et DETR : 197 337 €) la Région Occitanie (10 150 €).

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fds_europeen_feder_1.png, par Csquassina
 

>>> Renforcer la performance énergétique du bâti ancien et reconstruire la ville sur la ville

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batimentdemonstrateur.jpg, par Csquassina

Le 25 novembre 2020, le Grand Cahors a reçu le Prix Énergie et Environnement du Grand Prix des maires RMC, pour le projet du bâtiment démonstrateur de la rue Saint-James et pour sa stratégie déployée en faveur de la performance énergétique du bâti ancien dans le cadre du programme global Enerpat (Energie et Patrimoine).

Ce projet de recherche consacré à l’éco-restauration du bâti ancien pour en améliorer sa performance énergétique permet de contribuer aux objectifs de la transition énergétique. En effet, il contribue à ramener des habitants au cœur de ville en proposant une offre de logements adaptée et à renforcer la filière locale, notamment dans la production de matériaux biosourcés. Ces derniers sont issus de la matière organique renouvelable (biomasse), d'origine végétale ou animale et peuvent être utilisés comme matière première dans des produits de construction.

Le projet du bâtiment démonstrateur s’est accompagné, entre 2015 et 2020, du versement de 52 primes Enerpat à l’éco-restauration, à hauteur de 2 000 €, destinées aux propriétaires occupants et aux bailleurs engagés dans un projet d’éco-réhabilitation de leur logement. 42 primes Enerpat à l’éco-restauration sont en cours de versement depuis 2020.

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2012_chateauroi_renov-2.jpg, par Csquassina

La Ville de Cahors et le Grand Cahors ont choisi de limiter l’étalement urbain, consommateur en espace, en carburant et coûteux pour l’environnement, en privilégiant la réhabilitation du bâti et la régénération du foncier. Cette stratégie, qui s’accompagne de l’implantation ou de la rénovation d’équipements structurants (complexe cinématographique, centre universitaire, complexe sportif et aquatique, etc.) en cœur de ville, favorise la reconstruction de la ville sur la ville et intègre des actions de renaturation visant à conforter le retour de la nature en ville. Ce projet urbain singulier, à l’œuvre depuis 2010, place Cahors à l’avant-garde d’un mouvement de reconquête de nos centralités et de modération de la consommation de l’espace désormais acquis aux esprits à l’échelle nationale.

Le prolongement depuis 2020 de l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat Renouvellement Urbain (OPAH-RU) à Cahors et la mise en place de l’OPAH-RU multisites dans plusieurs communes de l’Agglomération (Catus, Bellefont-La Rauze, Douelle, St-Géry-Vers) ont déjà permis de réhabiliter plus de 900 logements depuis 2015, dont 150 logements sortis de vacance, et d’améliorer le confort thermique et la qualité de vie de ceux qui les occupent.

Afin de lutter contre la précarité énergétique, la Ville de Cahors et le Grand Cahors accompagnent les projets de réhabilitation énergétique des résidences d’habitat social de la Croix-de-Fer, de Sainte-Valérie, de Valentré et de la gare, engagés par Lot Habitat. De même que les collectivités ont conduit une étude urbaine pour préparer la transformation du quartier de Terre-Rouge. La première opération consistera en une première phase de réhabilitation de la cité de Terre-Rouge dont les logements bénéficieront d’une amélioration significative de leur performance énergétique. Le début des travaux est prévu à l’été 2023.

>>> Cahors, un territoire engagé pour la nature

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Le programme Territoires engagés pour la nature vise à faire émerger, reconnaître et valoriser des plans d'actions en faveur de la biodiversité. La Ville de Cahors a été labellisée en décembre 2020, pour trois années, à travers trois engagements concrets :

  • la réalisation d’un inventaire communal de la biodiversité faune/flore participatif permettant d’adapter les pratiques compte tenu des équilibres biologiques et des impacts du dérèglement climatique sur notre territoire
  • la mise en place d’actions de sensibilisation de l’impact de nos pratiques à travers une agora d’agriculture urbaine et des espaces urbains de production alimentaire et de sensibilisation à la biodiversité
  • la valorisation des espèces florales sur les cheminements et l’esplanade du Mont Saint-Cyr
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2007_moutonscroixfer-24.jpg, par Csquassina

Le fauchage tardif, qui concerne désormais 10 sites à Cahors, l’éco-pâturage en ville déployé de mai à juillet sur quatre sites,et les actions menées au sein de l’Espace naturel sensible du Mont Saint-Cyr (chemins d’accès, belvédère, pâturages itinérants) sont des exemples emblématiques d’actions permettant de protéger et de valoriser la biodiversité.

Depuis l’interdiction d’utiliser les produits phytosanitaires, le désherbage des rues est réalisé manuellement. Cela a permis l’apparition d’espèces végétales mellifères et propices à la pollinisation, mais aussi comestibles, comme la bourrache, le nombril de vénus ou encore le pissenlit commun. Cette méthode favorise le cycle complet de la biodiversité et change quelque peu le paysage urbain. Il est important de faire évoluer notre regard sur une présence végétale spontanée.

La protection de la biodiversité passe également par le développement de systèmes de piégeage des espèces invasives (frelon asiatique, par exemple) permettant la préservation des espèces menacées (abeilles, papillons, etc.). Ainsi, la Ville de Cahors et l’entreprise locale de Parnac M2i ont noué un partenariat et lancé une expérimentation scientifique en mai 2022. Elle a donné lieu à l’implantation de pièges conçus de telle façon à ce que les abeilles puissent s’en libérer (square Jouvenel, site de l’ancienne laiterie à la plaine du Pal, promenade Jacques-Treffel, place des Acacias, square Olivier-de-Magny).

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Parc Tassart C.G

En mai 2022, la réouverture du parc Tassart suite à son réaménagement a permis de conforter considérablement sa vocation paysagère, faisant de cet espace un véritable poumon vert en cœur de ville. D’une surface d’environ 10 000 m², le parc Tassart bénéficie d’un emplacement central au cœur de Cahors. Le parc est composé d’arbres bicentenaires introduits en France à partir de la fin du XVIIIème siècle et reconnus arbres vivants exceptionnels par leur âge et leur dimension : le sequoia gigantea, le magnolia grandiflora d’Amérique et le magnolia soulangeana du Japon. Depuis ces dernières années, le parc accueille également des arbres de collection : le pinus bungéana Napoléon originaire de Chine à écorce de platane, le taxodium distichum (cyprès chauve de Louisiane). Ces arbres contribuent à faire de ce parc un lieu de contemplation et d’étude. L’inscription de ces arbres dans le Plan local d’urbanisme leur garantit aujourd’hui une protection sur le long terme : ils représentent un patrimoine naturel et culturel qui doit être conservé. Lors du réaménagement du parc, des panneaux d’information guidant le visiteur dans leur déambulation ont été implantés de telle sorte à sensibiliser le plus grand nombre à la biodiversité et à la palette végétale du jardin. À cette occasion, le choix de végétaux adaptés au climat local et la mise en place d’un arrosage intelligent permettant une forte économie en eau grâce à des capteurs d’humidité placés dans le sol ont été privilégiés.

Le projet de mandat consistant à réaménager une cour d’école par an participe également de l’engagement de la Ville de Cahors en faveur de la renaturation et de la limitation des îlots de chaleur. En septembre 2022, le réaménagement de la cour de l’école maternelle Zacharie-Lafage a par exemple permis d’augmenter la part de surface végétalisée et d’éclaircir le revêtement qui dispose par ailleurs d’une valeur écologique puisque le liant du matériau utilisé est produit à partir de sève de pins des Landes. En 2023, ce sont deux cours de l’école Pierre-Ségala qui devraient faire l’objet de ce même réaménagement.

Au mois d’avril 2022, une opération de sensibilisation a la nature a été conduite auprès d’une cinquantaine d’enfants des centres de loisirs de La Croix-de-Fer et de la Maison des jeunes et de la culture (MJC).

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Démolition ancienne laiterie PL

À ce plan d’actions s’ajoutent d’autres mesures en cours ou à venir en faveur du retour de la nature en ville : démolition de la friche de l’ancienne laiterie afin de redonner sa place à la nature sur un hectare de terre, démolition de l’ancien centre de contrôle technique au giratoire du Roc de l’Agasse en 2022 et de plusieurs autres sites à venir route de Toulouse et au sein des quartiers, multiplication des plantations d’arbres à chaque opération de réaménagement des espaces publics (470 arbres et arbustes plantés en 2022-2023), etc.

Le déploiement progressif de ces pratiques s’intègre dans une politique globale de gestion différenciée des espaces verts de plus en plus respectueuse de l’environnement, qui démocratise l’usage de techniques d’entretien éco-responsables (paillage, mulching, entretien sans pesticide, évolution du fleurissement, semis à l’automne de graines de végétaux locaux, protection biologique intégrée, semis au printemps de plantes servant d’engrais vert d’hiver, inventaire sur la biodiversité, arrosage intelligent…). Des pratiques qui évoluent constamment en prenant en compte les effets du changement climatique.

>>> Vers une gestion durable des déchets
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Corbeille double-flux TM

La Ville de Cahors s’engage afin de favoriser les bonnes pratiques en matière de tri sélectif et de compostage.

Pour cela, elle adapte les corbeilles publiques afin qu'elles permettent à chacun d’effectuer le tri sélectif, y compris dans l’espace public : la première étape de l’implantation des corbeilles a été lancée dès le mois de décembre 2020, place Bessières au stade Lucien-Desprats, au complexe aquatique Divonéo et au complexe sportif de Cabessut. La ville de Cahors est désormais dotée de 113 corbeilles double-flux, ce qui a permis de collecter 5 500 kg de déchets recyclables depuis le lancement du dispositif. Le boulevard Gambetta a été équipé de 46 corbeilles. L’installation de ces corbeilles a pour objectif de contribuer à ce que le tri sélectif devienne un geste réflexe en tout lieu (le domicile, le lieu de travail, les équipements sportifs, l’espace public…). Les consignes de tri sont les mêmes partout, le code couleur également. Des pictogrammes sont également apposés sur les corbeilles pour faciliter la compréhension des consignes par les habitants et les touristes. En mai 2022, la Ville de Cahors a été labellisée « ville éco-propre » par l’Association des Villes pour la Propreté Urbaine : elle s’est vue attribuer la deuxième étoile du label.

2006_conposteur-13.jpg, par Csquassina

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Composteur C.O

Le compostage permet de réduire jusqu’à 30 % le poids de nos poubelles. Les habitants disposant d’un espace extérieur peuvent commander un composteur individuel auprès du SYDED. Afin de rendre possible le compostage pour les habitants des immeubles collectifs, l’implantation de composteurs collectifs, dans les parcs de la ville ou en pied d’immeuble des résidences, se déploie. 16 composteurs collectifs ont été déployés depuis 2021 : square Olivier-de-Magny, square Jouvenel, place Lafayette, médiathèque, Port-Bullier, square Nkosi-Johnson (rue Frédéric-Suisse), quai Champollion, parking des Acacias, rue du Dr Bergougnoux, rue du Pot Trinquat, parc Tassart, rue du Petit Mot, rue Saint-Maurille, allée des Soupirs, parking Saint-Georges et square de Verdun. Le choix des lieux d’implantation a été défini à l’issue d’une consultation citoyenne menée par l’intermédiaire du Cahors Mag. Il tient également compte des contraintes techniques liées à la nature du terrain et à la configuration des lieux. Dans les deux semaines qui précèdent l’installation des composteurs, un animateur du SYDED accompagné de la chargée de mission nature en ville de la Ville de Cahors passent au domicile des habitants pour informer de l’installation prochaine d’un composteur et commencer une démarche de sensibilisation. Le jour de l’installation, les habitants sont invités à venir sur site pour mieux appréhender les règles d’usage du composteur et se voient remettre, s’ils le souhaitent, un bio-seau pour transporter leurs déchets. Une fois arrivé à maturation, le compost devient un engrais naturel utilisé pour enrichir les sols des espaces verts gérés par la Ville de Cahors. Il peut également être utilisé par les habitants pour leurs plantes.

La promotion de l’utilisation de composteurs individuels, pour les habitants du Grand Cahors disposant d’un espace extérieur, est également favorisée dans le cadre de la quinzaine nationale du compostage de proximité. Le Grand Cahors organise à cette occasion une séance de sensibilisation et finance l’achat d’un kit de compostage et d’un composteur individuel.

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Journée Citoyenne PL

En complément et afin de sensibiliser les jeunes générations à la réduction des déchets, des composteurs sont progressivement déployés dans les écoles publiques de la ville. C’est par exemple le cas à l’école Camille-Chapou et à l’école Zacharie-Lafage.

Par ailleurs, en mai 2022, les enfants des écoles cadurciennes ont été invités à se mobiliser à l’occasion de la Journée citoyenne organisée sur proposition du conseil municipal enfants et de la commission extra-municipale du temps long, afin de procéder à une collecte de déchets sur les berges du Lot et au mont Saint-Cyr. L’opération sera reconduite en 2023.  

La Ville de Cahors s’engagera également au côté des acteurs des déchets départementaux comme le SYDED, en faveur du déploiement visant à promouvoir le « zéro déchets ».

Retrouvez davantage d’informations sur la gestion des déchets en cliquant sur la carte interactive des déchetteries et des infrastructures de recyclage et de collecte des déchets.

>>> Consommation locale et responsable : les actions en faveur de l’autonomie alimentaire et des circuits courts
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lamouline.jpg, par Csquassina

Le respect des sols, de la biodiversité et de la santé des consommateurs implique de s’engager vers une alimentation davantage localisée. L’agriculture et l’alimentation constituent l'un des piliers de l'économie locale et un élément majeur de l’équilibre rural-urbain. Les crises récentes confirment la nécessité de renforcer la résilience du système alimentaire et l’importance de relocaliser l’agriculture et l’alimentation. 

Dans le cadre du projet alimentaire de territoire formalisé en février 2018, le Grand Cahors entend inverser la déprise agricole, retrouver une culture maraîchère de qualité (agro-écologie, valeur nutritionnelle, etc.), offrir des débouchés variés et sensibiliser les consommateurs d’aujourd’hui et de demain. Son objectif principal est le soutien au développement d’une filière maraîchère bio en Vallée du Lot afin de permettre l’accès à des produits locaux et de qualité au plus grand nombre. Des initiatives communales contribuent également à la réimplantation des maraîchers sur le territoire.

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rocamadour.jpg, par Csquassina

Dans ce cadre, des espaces tests seront progressivement déployés afin de favoriser l’installation de jeunes agriculteurs, de personnes en reconversion, etc. Les jeunes formés disposeront ainsi de moyens (foncier, équipements, accompagnement) permettant la production dans les meilleures conditions. Ce dispositif visera à favoriser l’installation d’agriculteurs, la préservation des espaces et le partage de l’innovation.

Le Grand Cahors s’engage également vers une augmentation de la part du bio et des circuits courts dans les cantines des écoles, permettant ainsi une amélioration de la qualité, de la traçabilité et de la sécurité alimentaire des repas produits par l’Unité de production culinaire. Elle s’appuie, depuis 2016, sur la légumerie centralisée du Grand Cahors qui a pour but la transformation de fruits et légumes frais, de provenance locale, en produits alimentaires « prêts à cuisiner ». Avec 70 % de légumes achetés provenant du département du Lot, dont 22 % issus de l’agriculture biologique, la légumerie a été identifiée dans le Projet alimentaire territorial comme levier pour compléter les débouchés des maraîchers. Le Grand Cahors souhaite diversifier la production de la légumerie en produisant des potages. Ils pourraient notamment provenir de la production de légumes en saison estivale, récoltés à une période où les écoles sont fermées et donc difficilement écoulables comme hors-d’œuvre ou plats chauds. Afin de modéliser cette unité de cuisson et d’embouteillage de potages, le BTS spécialisé dans la conception de produits industriels du lycée Gaston-Monnerville de Cahors a été sollicité et réalisera une partie des aménagements du site.

La Ville de Cahors développe de nouvelles actions en faveur du retour de la biodiversité et de l’autonomie alimentaire. Parmi elles figure l’agora d’agriculture urbaine, gérée par l’association Autonomie Alimentaire Cahors, sur une parcelle municipale. Elle est devenue, depuis son inauguration en 2021 sur les allées Fénelon, un lieu d’échanges, d’animations et créateur de lien social autour des enjeux de l’autonomie alimentaire. Ce jardin pédagogique fonctionne de manière participative, sur la base du volontariat. Des habitants, citoyens, membres d’association ou d’entreprises ont apporté, chacun à leur niveau, du temps, des compétences ou du matériel lors de chantiers participatifs bénévoles. 

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Jardin forêt Cabessut - CB

Cette initiative a été complétée, en février 2022, par la création d’un jardin-forêt de 8 000 m² par l’association Autonomie Alimentaire Cahors. Il se situe à Cabessut, dans un quartier historiquement lié à l’activité maraîchère du fait de sa proximité avec la rivière Lot et de ses terres alluvionnaires. Le projet répond à des objectifs vivriers, pédagogiques et sociaux :

  • Augmenter la résilience alimentaire (capacité à se nourrir) en incitant la participation de la population et en proposant de nouveaux modes de consommation
  • Échanger et transmettre les pratiques respectueuses de l’environnement en matière d’agriculture urbaine et d’alimentation
  • Restaurer la vie du sol et permettre le retour de la biodiversité

Toujours dans l’objectif de favoriser les circuits courts et l’autonomie alimentaire, la collectivité déploie régulièrement des campagnes de communication en faveur de l’achat local.
 

>>> Des mobilités actives et collectives
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piste cyclable.jpg, par Csquassina

La mobilité des personnes et des marchandises représentent près de 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Pour le Grand Cahors, le dernier Bilan Carbone® du territoire réalisé par le pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Grand Quercy en 2018, indique que le transport des personnes représente à lui seul 28 % des émissions de gaz à effet de serre, auquel s’ajoute le transport des marchandises qui représente 13 % des émissions du territoire. Loin devant le secteur résidentiel (22 %), du tertiaire (11 %) et de l’agriculture (11 %), le transport des personnes et des marchandises représente 40 % du « poids climatique » de notre territoire, soit plus de 10 % de plus que la part nationale.

Réduire significativement ces émissions est un enjeu majeur pour notre territoire. Le développement des transports en commun et la promotion de l’usage du vélo contribuent à la réduction de la présence de l'automobile dans l'agglomération, tant pour fluidifier la circulation que pour solutionner le stationnement.

Depuis 2019, 100 % du réseau de bus urbains Évidence est gratuit. Cette gratuité facilite l’usage des transports en commun et lève les freins à son utilisation. Elle s’est accompagnée d’une amélioration de la fréquence de desserte des parkings relais et du centre-ville par la Navette. En décembre 2022, la barre du millionième de passagers transportés en une année a été atteinte.

En matière de transport ferroviaire, la Ville de Cahors entend défendre la pérennité de sa gare dotée de connexions multimodales, tant pour le confort des usagers, l’attractivité commerciale et touristique, que pour les enjeux climatiques et énergétiques que représente le train. Dans ce cadre, une augmentation de la desserte en trains express régionaux (TER) de la gare de Cahors a été opérée grâce à l’engagement de la Région Occitanie : quatre allers-retours quotidiens supplémentaires avec Toulouse ont ainsi été obtenus. Reste l’actualité de la desserte de la gare de Cahors par les trains Intercités sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT). La dégradation du service et de la desserte implique un engagement des élus, des usagers et des associations auprès de l’État et de la SNCF pour rétablir une offre en cohérence avec le besoin.  

Afin d’inciter les usagers au co-voiturage, des aires gratuites dédiées sont accessibles route de Toulouse et Combe du paysan. Dans une démarche d’exemplarité, la collectivité incite ses agents à recourir au co-voiturage grâce à une plate-forme interne destinée aux trajets quotidiens domicile-travail.

Parallèlement, des bornes de recharge pour véhicules électriques ont été installées, avec le Département du Lot, à l’Espace Bessières et allée des Soupirs. En prenant en compte les analyses de l’ADEME et de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), la Ville de Cahors et l’Agglomération s’engagent volontairement dans la transformation progressive de leur parc de véhicules, à énergie thermique vers l’énergie électrique.

Cette démarche s’accompagne d’une optimisation de la gestion du parc des véhicules et de la mise en place d’une offre d’autopartage qui s’est concrétisée en mars 2023 à travers un partenariat avec la coopérative Citiz et la mise à disposition d’une flotte de six véhicules. 

La Ville de Cahors et le Grand Cahors s'adaptent pour favoriser le développement des mobilités actives et particulièrement l’usage du vélo. Les cyclistes trouvent ainsi leur place dans un environnement jusqu'alors conçu en faveur de la voiture : mise en œuvre d’un espace partagé dans toutes les rues du secteur sauvegardé, aménagement d’un cheminement piéton et cyclable le long du Lot (pont Valentré), création d’une voie cyclable et piétonne sécurisée longeant la route de Villefranche à Bégoux, installation de trois garages à vélo sécurisés favorisant les multimodalités.

Le déploiement du plan vélo et circulations apaisées, co-construit avec les citoyens, permet de donner davantage de place aux mobilités alternatives à la voiture. Une première étape a consisté à expérimenter, avec les usagers, plusieurs aménagements cyclables légers en ville.

Les 49 actions de ce plan adopté en 2021 sont progressivement déployées. Parmi elles, figurent notamment :

  • La mise en œuvre de travaux de signalisation dans l’objectif de rendre plus visible et légitime le positionnement des cyclistes sur la chaussée, dans une optique de meilleure cohabitation des usages sur la voirie
  • L’instauration d’une limitation de la vitesse de circulation à l’intérieur de la boucle du Lot à 30 km/h, en complément des zones partagées dans toutes les rues du site patrimonial remarquable
  • La sensibilisation des jeunes générations à l’usage du vélo à travers la création d’un circuit pédagogique dans un quartier de la cité à destination des écoles cadurciennes
  • L’implantation de 150 arceaux à vélos aux abords des écoles, des commerces et des services du quotidien

Parallèlement, afin de développer l’usage du vélo, le Grand Cahors a mis en place une aide financière aux particuliers, sous la forme d’un chèque vélo pour l’achat d’un vélo à assistance électrique ou d’un vélo classique dont l’accès a été possible du 1er septembre 2020 au 31 décembre 2022. Cette aide financière a permis à près de 1 000 habitants de procéder à l’acquisition d’un vélo auprès de l’un des partenaires locaux de l’opération. La Ville de Cahors accompagne quant à elle les ménages non imposables dans l’acquisition d’un kit de sécurité d’une valeur de 50 €. Depuis 2021, ce sont près de 140 ménages qui ont été accompagnés par la collectivité.

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Voie_verte_Douelle_CG

L'ambition est de déployer progressivement des dispositifs visant à faciliter la pratique du vélo et d’envisager des aménagements cyclables plus conséquents en lien avec une évolution du plan de circulation mais aussi avec la future voie verte. En vallée du Lot, pour ce qui intéresse directement le Grand Cahors, une liaison douce empruntera le tracé d’anciennes voies ferrées entre Soturac à l’ouest du Lot et Capdenac-Gare dans l’Aveyron. Ce site offre un tracé exceptionnel pour le tourisme vert, familial, sportif, culturel et patrimonial. Cet aménagement contribuera au développement touristique local avec pour objectif l’allongement de la saison touristique, l’augmentation de la durée de séjours des visiteurs, l’itinérance sur un large territoire, mais aussi à proposer une offre de déplacements alternative pour le quotidien des Lotois.

>>> La Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI)
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GEMAPI

La compétence Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI) relève des collectivités territoriales. En 2018, la loi a contraint les communes à transférer aux Communautés d’agglomération l’exercice de cette compétence. Le Grand Cahors décide donc de la politique relevant du bon état de ses rivières (à l’exception de la rivière Lot) et de la protection des habitants face au risque inondation. Ainsi, s’agissant des actions techniques (études, travaux...), la compétence a pu être déléguée, en tout ou partie, à des syndicats partenaires, parmi lesquels l’Établissement Public Territorial du Bassin (EPTB) du Lot.

L’intérêt d’un cours d’eau bien entretenu est multiple :

  • Favoriser la biodiversité : espèces piscicoles, espèces animales liées à la bonne santé du milieu aquatique (insectes et prédateurs)
  • Limiter les inondations en limitant la vitesse de l’eau, en débarrassant le lit des embâcles, en favorisant les zones humides et leur effet d’éponge...
  • Lutter contre la sécheresse : rafraîchissement de l’eau et de l’air grâce au couvert végétal limitant l’évaporation, maintien de l’humidité des sols...
  • Favoriser les activités économiques liées au cours d’eau : pêche, baignade, loisirs nautiques, tourisme, randonnées...

Pour en savoir davantage sur la gestion des milieux aquatiques et sur la prévention des inondations, consultez la brochure « La GEMAPI à l’usage des citoyens » : Document en pdf