Depuis plusieurs années, le Grand Cahors et la Ville de Cahors œuvrent pour soutenir le développement de l’agroécologie sur le territoire : la légumerie offre la possibilité de profiter d’une alimentation provenant de l’agriculture locale, la gestion des espaces publics conforte la biodiversité grâce à une fauche tardive, la création de jardins pédagogiques et collectifs dans différents quartiers de Cahors permet aux habitants de faire le lien entre la culture de légumes et leur alimentation.
La Ville de Cahors a soutenu le projet d’agora d’agriculture urbaine sur les allées Fénelon, portée par l’association Autonomie Alimentaire Cahors. Neuf mois après sa création, celui-ci a rempli son premier objectif : inspirer et fédérer les habitants de Cahors autour de la question de l’autonomie alimentaire à présent, la collectivité met à disposition gracieuse de l’association, par convention, une parcelle de 8 000 m² dont elle est propriétaire, à Cabessut, quartier historiquement lié à l’activité maraîchère du fait de sa proximité avec la rivière Lot et de ses terres alluvionnaires.
L’association Autonomie Alimentaire Cahors souhaite continuer à développer des espaces à la fois nourriciers, expérimentaux et pédagogiques. Son nouveau projet, sur cette parcelle municipale, consiste en la création d’un jardin-forêt. Les jardins-forêts sont une technique de reforestation vivrière basée sur la plantation de fruitiers et de cultures potagères, associés à des plantes alimentaires méconnues. Ils sont agencés par étage selon les caractéristiques des plantes : de la canopée au tubercule, en passant par des arbustes, buissons, lianes et herbacées.
À Cabessut, le projet répond à des objectifs vivriers, pédagogiques et sociaux :
- Augmenter la résilience alimentaire (capacité à se nourrir) en incitant la participation de la population et en proposant de nouveaux modes de consommation,
- Échanger et transmettre les pratiques respectueuses de l’environnement en matière d’agriculture urbaine et d’alimentation,
- Restaurer la vie du sol et permettre le retour de la biodiversité.
Il vise à impliquer la population locale, et plus largement les établissements scolaires et plusieurs associations de médiation scientifique, culturelle ou sociale, afin qu’ils s’approprient le projet et co-construisent des ateliers autour de cet outil de sensibilisation concret qu’est le jardin-forêt.
Après une phase de communication sur le projet, la conception du jardin-forêt a été imaginée en réunissant les acteurs et les publics concernés par le projet. Le design précis du projet, ainsi que les techniques d’implantation et d’entretien les plus économes et les plus résilientes, ont ainsi été déterminés.