Tribunes libres

Conformément à l'article L.2121-27-1, un espace est dédié à l'expression de l'opposition municipale. Cet espace est défini par une délibération portant sur l'adoption par le Conseil municipal, conformément à l'article L.2121-8 du Code général des collectivité territoriales, de son règlement intérieur. 

Cahors Ensemble et Autrement

Cahors face à de multiples enjeux

Une tendance préoccupante se dessine à Cahors avec la disparition de commerces en centre-ville. Nous marchons sur le boulevard Gambetta et, en l'espace de quelques mois, nous ne comptons plus les fermetures de commerces. Certes, il y a des ouvertures de temps en temps mais le tissu commercial est en souffrance. La désertification commerciale entraîne un appauvrissement du tissu urbain et réduit l'attrait du centre-ville. La revitalisation du cœur de ville doit passer par une meilleure prise en compte des préoccupations des acteurs économiques de la ville.
À ce titre, nous ne pouvons que nous réjouir que les travaux de la Place Chapou aient été arrêtés. Trop d’incertitudes sur les délais et des budgets non maitrisées jalonnaient ce projet (coûts et délais des fouilles, de la réalisation, commission d’indemnisation amiable non encore actée, …). Initialement prévus pour améliorer cet espace central et le rendre plus agréable pour les piétons et les commerçants, la transformation de la place Chapou sera un atout pour la ville, mais il faudra à l’avenir garantir que ce projet ne nuise pas davantage au tissu commercial déjà en souffrance.
L’excellente nouvelle de cette fin d’année est constituée par la pose de la première pierre de l'unité d'ultrafiltration de Cahors. Cet outil constitue une avancée significative dans la gestion de la ressource en eau de notre territoire. Grâce à cette technologie, l'eau sera purifiée avec un haut degré d'efficacité. Nous aurons un approvisionnement en eau potable de qualité qui permettra aussi de préserver les écosystèmes aquatiques.
Un tournant décisif dans la vie des cadurciens.

Thierry LORIN, Thierry DEBREUX, Cécile CISSE LESCURE – Cahors Ensemble et Autrement

Publiée le 12/11/2024

Cap à Gauche

Vues sur le Quartier de Lamothe-Le Failhal

J’ai assisté, à l’invitation du Conseil Départemental,  à  la conférence de Jo Spiegel, ancien maire PS  de Kingersheim,  qui nous a instruit sur les pratiques inspirantes de démocratie locale qu’il a initiées dans sa commune de 13 000 h, dans la banlieue de Mulhouse.
Méthode loin d’inspirer me semble-t-il la municipalité cadurcienne qui peine à se mettre à l’écoute du quartier.
Dépourvu de structures d’accueil et d’animation, que l’on retrouve dans d’autres secteurs de la ville : centre social, maison de quartier,  lieu de réunion,  commerces de proximité, desserte  ambitieuse des transports collectifs …  ce quartier  serait-il voué à n’accueillir que le 3ème âge, en lieu et place d’ailleurs du magnifique parc Sauvet saccagé.
Hormis quelques rénovations bienvenues à l’école et rue Malique, à la différence de la rue Verlaine, en face, totalement délabrée, reste que la Vieille Route de Paris, cabossée, dangereuse, très bruyante n’a fait l’objet d’aucun aménagement de sécurité pour ralentir la vitesse des véhicules, à l’exception de deux ralentisseurs qui ne ralentissent rien. Non, cette entrée et sortie de Cahors Nord, très passante, n’est pas traitée à l’égal des autres voies d’accès.
Certes la politique du gouvernement n’arrange rien en privant la collectivité des aides financières qui lui sont dues. Et Michel  Barnier veut encore faire moins avec moins !
Il serait peut-être temps de se tourner vers les habitants, les consulter, échanger, co-construire et de trouver avec eux les solutions, à l’instar de ce qui se fait dans la cité alsacienne, prise comme modèle. Une des voies aussi pour sortir de cette désespérante abstention qui gangrène la démocratie locale.

Gérard Iragne – Cap à Gauche

Publiée le 12/11/2024

Cahors en Transition

2050

25 ans : le temps pour cet enfant de devenir adulte, le temps pour cet adulte de glisser vers le vieillissement, le temps pour notre territoire de s’adapter à une trajectoire d’effondrement qui remet en cause nos conditions même d’existence.
Le Conseil Départemental a initié une étude sur les vulnérabilités au changement climatique du Lot et le diagnostic du CEREMA est édifiant. Depuis 1959 les températures moyennes n’ont cessé d’augmenter. Les journées chaudes se sont multipliées et les périodes de gel se sont amenuisées avec une augmentation des phénomènes comme la sécheresse des sols et les feux de végétation. Cette tendance ne s’inverse pas. À l’horizon 2050 la pluviométrie augmentera les risques d’inondations là où les périodes chaudes augmenteront les conflits d’usage sur l’eau. L’eau, au cœur des enjeux pour la santé humaine, pour la biodiversité et pour l’économie.
Située dans la vallée, lovée dans sa boucle, Cahors n’y échappera pas car les chaînes d’impact de tous les phénomènes induits par le changement climatique attisent ses vulnérabilités.
47 ans d’âge moyen, revenu fiscal médian en deçà de la moyenne nationale, habitat inadapté, environnement fragile, le cadurcien n’a surtout pas besoin de politiques d’austérité et d’affaiblissement des services publics. Mettons plutôt en œuvre une autre voie : celle de la sobriété heureuse, de la remise en cause du système consumériste et productiviste et de la solidarité, car ce quart de siècle pourrait bien tout changer.

Isabelle Eymes – Cahors en Transition

Publiée le 12/11/2024