Tribunes libres

Conformément à l'article L.2121-27-1, un espace est dédié à l'expression de l'opposition municipale. Cet espace est défini par une délibération portant sur l'adoption par le Conseil municipal, conformément à l'article L.2121-8 du Code général des collectivité territoriales, de son règlement intérieur. 

Cahors Ensemble et Autrement

Un budget qui nous laisse sans « voix »

L’adoption du budget de la ville s’est une nouvelle fois faite sans les voix de notre groupe. Malgré nos interventions et nos demandes, aucune baisse des taux n’a été actée avec ce budget.
La majorité explique qu’il n’y a une stabilité des taux, ce qui est vrai. Cependant, celle-ci aurait pu proposer comme nous le demandions, une baisse, même légère, des taux. Cette baisse aurait permis une baisse des impôts pesant sur les citoyens de la ville. En effet, d’un côté la majorité explique que les impôts n’augmenteront pas et de l’autre, nos concitoyens voient une augmentation sur leur feuille d’impôts due à la hausse des bases. Pourquoi ? Parce qu’en n’agissant pas sur les taux, la majorité a décidé de ne pas agir sur le pouvoir d’achat des cadurciens.
Par ailleurs, le projet de la Place CHAPOU a été voté dans le budget. Certes, la place sera bien plus agréable à fréquenter une fois les travaux terminés, cependant, au regard des finances de la ville, des taux d’intérêts actuels et du budget alloué à ce projet (4,8M d’€), nous estimons qu’il n’y avait nulle urgence et qu’il aurait dû être reporté. Quant à la date de début des travaux et à l’indemnisation des commerçants de la place qui subiront pendant un an les nuisances qui y seront liées, la majorité n’a pas encore clairement donné de réponse.
Nous pensons qu’il est plus que temps d’être parfaitement éclairé sur le sujet.

Thierry LORIN, Thierry DEBREUX, Cécile CISSE LESCURE – Cahors Ensemble et Autrement

Publiée le 21/05/2024

Cap à Gauche

Les Orientations Budgétaires 2024 de Cahors et Grand Cahors méritaient un vrai débat !

Le vote du budget est l’acte politique majeur d’une collectivité. Il faut donc s’y intéresser surtout quand les dotations de l’État pour compenser le transfert des charges sont à ce point réduites. Pour Cahors cela se chiffre en millions d’€, compensés hélas par la fiscalité locale. Le gouvernement invoque la Dette pour justifier ses restrictions. Si j’en crois les élus qui gèrent à la fois la ville de Cahors et le Grand Cahors, il n’en faudrait rien dire.
La France aura à payer 52 milliards d€ d’intérêts aux marchés financiers privés, qui se “nourrissent” de notre  dette. Résultat, pour Pierre Moscovici, Cour de Comptes, “il va falloir réduire la dépense publique de 50 Milliard d’€ (mds €) d’ici à 2027” et selon  Bruno Le Maire “le plus dur est devant nous” qui appellent les collectivités locales activement à l’effort.
Pas de quoi nous étonner. En supprimant les recettes du budget de l’État (ISF, le plafonnement de la taxation des dividendes, l’exonération des cotisations sociales (CICE), la taxe d’habitation, la CVAE impôt économique…) on le déséquilibre.
Il existe pourtant des choix alternatifs pour augmenter les recettes, quoi qu’en pensent Bercy. Taxe sur les patrimoines des 1 % les plus riches rapporterait 30 mds€  et les dividendes : 2.4 mds€, taxe sur les transactions financières : 7 mds€, l’évasion fiscale  nous coûte 80 à 100 mds€ par an …
Limiter  l’emprise des marchés financiers privés  redonnerait entre autres des moyens aux communes. Les orientations budgétaires de Cahors et du Grand Cahors sont tributaires de ces choix. Au nom du réalisme ou de la fatalité, certains  refusent d’en discuter ! Ce n’est pas le cas de Cap à Gauche. Contester c’est comprendre le monde, le faire vivre et le changer.

Gérard Iragne – Cap à Gauche

Publiée le 13/05/2024

Cahors en Transition

De Cahors à Strasbourg

Le Parlement européen a adopté le 12 mars une directive qui facilite la circulation dans l’Union de camions géants à 2 ou 3 remorques portant containers qui peuvent peser jusqu’à 60 tonnes (20 de plus qu’actuellement) et mesurer 25 m de long.
La décision reste suspendue à une ultime validation car les Vingt-Sept n’ont pas encore arrêté leur position sur le sujet. Ce sera au Parlement élu en juin d’entamer les négociations pour que le texte soit finalisé ou suspendu. Selon les nouvelles forces en présences et leur degré de perméabilité à l’influence des lobbies, ces mastodontes pourraient donc rouler en France et sur nos axes Lotois où ils sont aujourd’hui interdits pour leur impact en matière d’environnement et de sécurité.
Un exemple parmi d’autres afin de ne pas oublier à quel point le résultat des élections européennes a des incidences sur nos vies. Les Eurodéputé.e.s légifèrent sur un large éventail de domaines concernant la plupart de nos priorités quotidiennes : environnement, sécurité, immigration, politiques sociales, droits des consommateurs, énergie… Chaque sujet important à l’échelon national a un angle européen. Aussi, pas question de laisser l’équilibre politique du Parlement basculer vers la droite dure et extrême. C’est comme les « gigaliners » : trop dangereux.
Le Parlement européen est la seule assemblée transnationale au monde a être directement élue. Alors le 9 juin utilisons notre vote pour lui donner le cap vers une Europe plus juste et plus résiliente.

Isabelle Eymes – Cahors en Transition

Publiée le 13/05/2024