Tribunes libres

Conformément à l'article L.2121-27-1, un espace est dédié à l'expression de l'opposition municipale. Cet espace est défini par une délibération portant sur l'adoption par le Conseil municipal, conformément à l'article L.2121-8 du Code général des collectivité territoriales, de son règlement intérieur. 

Cahors Ensemble et Autrement

Cahors au bord du silence : il est temps d’agir

Sauver le centre-ville, c’est sauver notre ville. Depuis plusieurs années, les centres-villes de nombreuses villes moyennes connaissent une crise profonde. Cahors n’échappe pas à cette réalité. Les vitrines vides se multiplient, les rideaux se baissent définitivement, et certains quartiers du centre historique donnent une impression de désertification commerciale. Ce phénomène n’est pas nouveau, il s’amplifie et alarme aussi bien les habitants que les commerçants et les élus. Au cœur de cette problématique, plusieurs facteurs : la concurrence des zones commerciales en périphérie, l’évolution des modes de consommation, la difficulté d’accès au centre-ville (notamment le stationnement), et un manque d’initiatives publiques. C’est une souffrance silencieuse. La vie de notre ville s’éteint, lentement. Et pourtant, Cahors a tout à offrir : patrimoine, histoire, commerçants passionnés, art de vivre. Face à ce constat, il faut des décisions concrètes et ambitieuses : créer une cellule municipale dédiée à la recherche de repreneurs et d’investisseurs, repenser le stationnement pour qu’il ne soit plus un frein, aider à l’installation de nouveaux commerçants, valoriser les logements vacants, et surtout écouter celles et ceux qui vivent et travaillent ici. Nous voulons un centre-ville accessible, vivant, habité, animé, propre et sécurisé. Où l’on peut venir sans stress, stationner et flâner sans crainte. Un centre-ville où il fait bon vivre relève d’un choix politique.
Nous appelons à une mobilisation de tous : habitants, commerçants, artisans, associations, élus. Car la réussite de ce combat dépendra de notre capacité à agir ensemble, avec sincérité, cohérence et courage.

Thierry LORIN, Thierry DEBREUX, Cécile CISSE LESCURE – Cahors Ensemble et Autrement

Publiée le 07/07/2025

Cap à Gauche

Il y a 80 ans, Cahors et le Lot libérés

Pour les 80 ans de sa Libération la ville de Cahors a rendu le long du boulevard Gambetta un bel hommage à des Résistants lotois. Il y a un peu plus de 80 ans Cahors respirait enfin. Les cadurien•nes pouvaient alors exprimer ce sentiment de délivrance et d’allégresse extraordinaire, si bien traduit par Aragon : “O mois d’août 1944, il peut maintenant ce vieux cœur s’arrêter de battre, je sais ce que c’est qu’un ciel bleu”.
Les maquis du Lot comptaient sans doute parmi les mieux organisés et les plus puissants de France dont l’une des caractéristiques fut la rencontre et la solidarité dans la guerre contre le fascisme d’hommes venus de tout le pays et par les voies les plus diverses. De grands intellectuels, pour beaucoup d’entre eux communistes participèrent à la libération du département : Jean Lurçat, Jean Marcenac…
Mais je voudrais que l’on n’oublie pas le rôle magnifique de résistants que furent Joseph Tesseyre, maire de Cahors à la Libération, Henri Thamier ou encore Michel Chabaud, bon pied bon œil à 96 ans, ancien conseiller municipal de Cahors qui participa, à 16 ans, à la libération de Cahors et aux combats meurtriers de la Pointe de Grave.
Les femmes lotoises ont pris une part décisive au combat libérateur : Annie Désirat, qui mit, non sans risques, à la disposition du Maquis, les Tours Saint-Laurent à Saint-Céré qui lui appartenaient et abritait la radio des Partisans, Radio Quercy. J’ajouterai Edith Mir, qui allait du Lot à Lyon en vélo pour accomplir ses missions.
En 1945 Le Lot et Cahors était au rendez-vous de la victoire. Elle le devait pour une part importante au combat des partisans et de tous les militants de l’ombre.

Gérard Iragnes – Cap à Gauche

Publiée le 07/07/2025

Cahors en Transition

Jouer avec le feu devant sa porte

Les humains ont toujours regardé le ciel avec émerveillement et fascination. De l'observation des étoiles aux feux d’artifice nous sommes une espèce qui aime les histoires dans le ciel. Cet été dans le Lot pour notre plus grand plaisir, 18 feux pétaradants illumineront la voûte céleste à la nuit tombée. Fête nationale et autres occasions feront accourir les bipèdes que nous sommes. Cependant, derrière cette tradition festive se cache une réalité bien moins scintillante : son impact environnemental, car le feu d’artifice est un cocktail explosif pour la nature. Sans parler des risques d’incendie. Les feux d'artifice reposent sur la combustion de produits chimiques pour générer des explosions de lumière et de couleur. Fumées, gaz, débris et particules se répandent alors dans l’air pendant plusieurs heures, l’eau et le sol. Autant de polluants qui peuvent ensuite se retrouver dans l’environnement comme dans nos poumons. Quant aux déflagrations elles sont une énorme source de stress pour les animaux sauvages et domestiques. Ces spectacles sont en particulier éprouvants voire mortels pour nos amis à plume : réactions de panique, abandons de nids, crises cardiaques, les oiseaux paient le prix fort de nos envies d’émerveillement. Alors, peut-on profiter des feux d’artifice en toute innocence ? À vous de voir, mais à Cahors il est peut-être temps que le 13 juillet l’on opte pour une alternative responsable, moins impactante et tout aussi époustouflante avec un Son et Lumière ou un spectacle par drones.
Un bel été à toustes.

Isabelle Eymes – Cahors en Transition

Publiée le 07/07/2025